LIBRE PAROLE. EDITORIAL DE D.A. (1). Un entretien au téléphone en Anglais entre Netanyahou et Macron a eu lieu ce jeudi. Sujet  à l’ordre du jour : l’Annexion souhaitée par le Likoud  de la Judée -Samarie. Un sujet explosif. Emmanuel Macron sait très bien que le leader israélien est affaibli  (la cote de popularité de Bibi est en chute libre). Macron sait aussi  que le ministre de la Défense, Beny Gantz, de fait, est devenu un allié-ami de la France avec son attitude attentiste sur le dossier Judée-Samarie.

Dans un communiqué l’Elysée a « réitéré l’engagement indéfectible de la France pour la sécurité d’Israël et sa détermination à œuvrer pour l’apaisement des tensions au Moyen-Orient. Le Président a exprimé son attachement à l’amitié et à la confiance qui lient la France et Israël ». Ce texte « sacré », publié par l’Elysée, est un copié-collé envoyé plusieurs fois par an par le Quai d’Orsay.  Lorsque les relations sont mauvaises entre les deux pays, c’est le texte idéal.

Emmanuel Macron a demandé avec force à Netanyahou « de s’abstenir de prendre toute mesure d’annexion de territoires palestiniens » et « a souligné qu’une telle mesure serait contraire au droit international et compromettrait la possibilité d’une solution à deux Etats comme l’établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens », indique un communiqué rendant compte d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants jeudi.

Selon i24 News : « Benyamin Netanyahou a répondu au président français Emmanuel Macron concernant l’éventuelle annexion de pans de la Cisjordanie par l’Etat hébreu, lui indiquant qu’elle serait « conforme au droit international », a rapporté vendredi Maariv. « Toutes les tentatives [de paix] menées pendant 53 ans ont échoué, toute nouvelle tentative échouera également », lui a-t-il affirmé. « Le plan de paix pour le Proche-Orient du gouvernement Trump apporte de nouvelles idées, qui permettront de réels progrès [dans le processus de paix]. Israël est prêt à négocier une solution de paix sur la base [de ce plan] », a ajouté le Premier ministre. « Ce qui nous empêche de progresser [dans le processus de paix], c’est le refus des Palestiniens à venir à la table des négociations », a conclu le chef du gouvernement ».

En hébreu l’expression « Médabrim Paca-Paca »signifie « parler pour ne rien dire ». Netanyahou ne peut plus annexer la Judée-Samarie sans un réel consensus en Israël. Netanyahou ne peut donc faire que du « paca-paca » (« blabla »). Macron a fait savoir à Netanyahou qu’il n’a pas les mains libres pour une Annexion-Express. En cela cet appel, vu du côté Français, a été utile.

(1) Ce texte n’engage que son auteur.

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