La première forme officielle d’association d’Israël avec le CERN remonte à 1991, lorsque Israël s’est vu accorder le statut d’observateur par le Conseil en reconnaissance de l’importante participation d’instituts israéliens à l’expérience OPAL, et de contributions au fonctionnement de l’accélérateur LEP. Aujourd’hui, Israël participe à l’expérience ATLAS au LHC, aux expériences ALPHA et COMPASS, ainsi qu’à des expériences auprès de l’installation ISOLDE. Israël contribue aux accélérateurs LHC et CLIC, et fait fonctionner un centre de niveau 2 de la Grille de calcul mondial pour le LHC. Israël soutient également financièrement la participation d’étudiants palestiniens au CERN.

Le statut d’État membre du CERN qui a été accordé à Israël fait suite à la décision prise par le Conseil en 2010 d’élargir l’adhésion au CERN. Parallèlement, le Conseil a créé, à l’intention des États souhaitant une participation limitée au programme du CERN, le statut d’État membre associé, qui est assorti de droits restreints. Tout État souhaitant devenir membre de plein exercice doit préalablement être État membre associé du CERN pendant au moins deux ans, avant que le Conseil ne se prononce sur son adhésion pleine et entière. Un État peut également demander à devenir État membre associé uniquement.

Israël est devenu le premier État membre associé du CERN en 2011. La Serbie lui a emboîté le pas en 2012. Chypre et l’Ukraine deviendront États membres associés dès que leurs parlements nationaux respectifs auront ratifié l’accord correspondant. Des discussions sont en cours avec la Slovénie concernant l’adhésion, ainsi qu’avec le Brésil, le Pakistan, la Russie et la Turquie, qui ont eux demandé à accéder au statut d’État membre associé. La Roumanie a le statut de candidat à l’adhésion. Ce pays avait en effet demandé à devenir État membre avant que les nouvelles procédures n’entrent en vigueur.

Une équipe de 50 scientifiques israéliens travaillent à temps plein au CERN , l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, qui exploite le Grand collisionneur de hadrons en Suisse. Israël a obtenu le statut d’observateur en 1991 avant de devenir membre à part entière en 2014. Une délégation israélienne dirigée par le président Shimon Peres avait visité l’accélérateur de particules en 2011.

L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, aussi appelée laboratoire européen pour la physique des particules et couramment désignée sous l’acronyme CERN ou Cern, est le plus grand centre de physique des particules du monde.

Il se situe à quelques kilomètres de Genève, en Suisse, à cheval sur la frontière franco-suisse, sur les communes de Meyrin, Prévessin-Moëns et Saint-Genis-Pouilly. Les anneaux des accélérateurs s’étendent notamment sous les communes françaises de Saint-Genis-Pouilly et Ferney-Voltaire (département de l’Ain).

Le CERN a une place importante dans le développement de certaines technologies informatiques. La plus connue est certainement le World Wide Web (à travers le développement du protocole HTTP et du langage HTML), qui est issue du projet ENQUIRE du début des années 1980, développé par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau. Ce n’est qu’en 1989 que le projet du World Wide Web voit le jour, toujours développé par ces deux personnes et aidées par plusieurs autres. L’objectif du World Wide Web est de faciliter l’échange d’informations entre les chercheurs des équipes internationales menant leurs expériences au CERN. D’ailleurs, un outil de gestion de documents électronique utilisant le Web, le Engineering and Equipment Data Management Service, est mis en place dans ce but.

Partager :