ISRAELVALLEY. Portée par des facteurs techniques et fondamentaux, le Bitcoin, pionnier des cryptomonnaies, a vu son cours dépasser les 10.000 dollars dans la nuit de lundi à mardi, pour la première fois depuis février dernier. En Israël la communauté du bitcoin a le sourire … et s’attend à un bitcoin qui devrait de nouveau monter. Le leader de la transaction, légale et éthique, bitcoin en Israël est sans aucun doute « Bits of Gold » (plus de 55000 clients). Le CEO de cette startup est Youval Rouach (franco-israélien).

LE PLUS. Selon la Revue Capital : « Évoquée il y a moins d’un mois à l’approche du troisième « halving » (récompenses données aux « mineurs » pour chaque bloc créé divisées par deux), la poussée de fièvre du bitcoin se confirme, le cours de la star des cryptomonnaies ayant de nouveau franchi le seuil des 10.000 dollars dans la nuit de lundi à mardi. Vers 15h, un bitcoin s’échange encore 10.132 dollars (+6% en 24 heures), après avoir atteint 10.400 dollars vers 2h du matin (les cryptomonnaies sont cotées en continu, sept jours sur sept).

« Halving, émeutes, changement d’état d’esprit de certains opérateurs concernant les cryptomonnaies, le bitcoin surfe sur une vague haussière depuis son creux de mars dernier » observe Nicolas Chéron, responsable de la recherche marchés chez Binck.fr. « Graphiquement ajoute-t-il, nous sommes à la croisée des chemins, le BTCUSD retrouve ses plus hauts de février 2020 et octobre 2019 autour des 10.500 dollars une résistance de taille ».

Avant de développer: « En cas de nouvel échec (si le bitcoin ne parvient pas à « casser » cette résistance, NDLR), l’attentisme pourrait encore prévaloir un temps. A contrario, en cas de passage en force, la cryptomonnaie la plus traitée au monde pourrait connaître une nouvelle vague haussière, une nouvelle accélération médiatisée, qui pourrait lui permettre de rejoindre les 12.000 voire les 14.000 dollars atteints en juin 2019. Nous devrions être rapidement fixés » conclut Nicolas Chéron.

« Les prochaines séances seront capitales »

Business Development Manager chez Tradingview France, Vincent Ganne précise que c’est « la quatrième fois depuis octobre 2019 que le cours du bitcoin attaque cette résistance technique extrême » et juge également que « les prochaines séances seront capitales ».

Au plus haut depuis mi-février dernier, soit quelques semaines avant le début de la crise liée au coronavirus, le cours du bitcoin a semble-t-il profité d’un massif « short squeeze » lundi. Spécialiste des cryptomonnaies, Timo Emden affirme en effet que le bond enregistré hier est « en partie dû au fait que les vendeurs à découvert ont dû liquider leurs positions et racheter du bitcoin en échange ». L’analyste d’Emden Research estime par ailleurs que « compte tenu des violentes protestations dans leur pays d’origine, les investisseurs américains pourraient de plus en plus se tourner vers des monnaies cryptées.

Vincent Ganne note également que « les données publiées par la CFTC (le régulateur des futures et options aux Etats-Unis, NDLR) vendredi dernier montrent que les institutionnels ont réduit la voilure sur leurs positions shorts ».

Politique des banques centrales

Sur Twitter, le crypto-trader Benjamin Blunts -qui avait prédit la chute du bitcoin à 3.200 dollars en juin 2018, soit six mois à l’avance, a réagi à cette flambée du cours en soulignant que « des choses étonnantes peuvent se produire lorsque l’imprimante à billets tourne à plein régime et qu’un « halving » se produit en même temps ».

Si les « fondamentaux » (soutien illimité des banques centrales aux marchés, multiples incertitudes économiques, craintes d’inflation) du marché semblent favoriser une poursuite de la hausse du cours du bitcoin, Goldman Sachs a de nouveau invité tout de même ses clients fortunés à éviter le célèbre cryptomonnaie. Jugés trop volatils, trop dangereux, trop instables, les crypto-actifs ont beau être attrayants, « cet attrait ne constitue pas un motif viable d’investissement », souligne la banque. Car le rendement attendu n’est pas suffisant par rapport au risque de l’actif. »

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