La honte de la maladie des malades arabes israéliens? Un article (extrait ) de  Pascale Zonszain (Radio J).

La population arabe, plus pauvre que la moyenne israélienne, vit dans des agglomérations à forte densité, ce qui augmente le risque de contagion. C’est aussi une communauté dont la vie sociale se déroule beaucoup à l’extérieur, ce qui multiplie les points de contact entre personnes saines et malades, qui n’ont pas encore été diagnostiquées.

Les Arabes considèrent comme un signe de faiblesse ou d’échec de reconnaitre avoir été contaminés et préfèrent souvent rester dans le déni. Le même phénomène avait été constaté avec le virus du sida. Il est donc important d’adapter le message institutionnel pour sensibiliser la population arabe.

Même si en Israël, une part non négligeable du personnel soignant, infirmiers, pharmaciens, mais aussi médecins, sont des Arabes israéliens, les infrastructures médicales sont souvent insuffisantes dans le secteur arabe, qui manque notamment de dispensaires.

Le problème a été particulièrement aigu dans le sud d’Israël, où vivent la majorité des Bédouins. Dans la région du Néguev, de nombreux villages non reconnus, n’ont pas de centres de soins, ni souvent d’habitations offrant les conditions d’hygiène nécessaires ni de possibilité de confinement.

Or, le nombre de malades recensés a été anormalement bas, considérant les chiffres des localités juives voisines, pour un secteur qui représente 20% de la population. Le Magen David Adom a donc mis sur pied un centre de dépistage mobile qui a commencé à fonctionner en Galilée, et un autre doit être ouvert à Rahat, la principale localité bédouine du Néguev.

Le ministère de la Santé a prévu la mise à disposition d’un hôtel pour accueillir les Arabes qui ne peuvent maintenir les conditions de quarantaine chez eux.

https://www.radioj.fr/2020/04/01/les-arabes-israeliens-en-retard-face-au-coronavirus/

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