Du fait du coronavirus, le tour de France, dont le départ était initialement prévu  le 27 juin à Nice a été décalé et l’équipe Israël Start-up Nation, après trois ans en niveau continental et ayant accédé au niveau World Tour pour une première fois cette année s’est vue ouvrir ses portes.

L’un des coureurs de l’équipe, le canadien Guillaume Boivin s’est exprimé sur le sujet.

«On a une super équipe et, selon moi, nous avons eu un assez beau début de saison. Nous sommes chanceux d’avoir des propriétaires et une direction qui nous soutiennent. En date d’aujourd’hui, il y a des coureurs et des équipes qui sont dans le trouble, qui se font couper leur salaire ou qui se font remercier. On sent le soutien de l’équipe, même si ce n’est pas facile pour personne.»

Le cycliste fait notamment référence aux baisses de salaire chez plusieurs équipes où l’on parle de coupes qui vont jusqu’à 70%.

«Le modèle du cyclisme professionnel a toujours été un peu compliqué et difficile pour que les équipes aient une longévité. Chaque année, de nouvelles équipes arrivent et d’autres ferment. Ce n’est pas super stable comme sport professionnel, alors lorsque surviennent des événements comme ceux que l’on vit en ce moment, c’est encore plus vrai, a-t-il avancé. Pendant que tout le monde est arrêté, ce serait le temps d’essayer de trouver des solutions pour que les choses s’améliorent dans l’avenir. C’est le temps où nous devrions réfléchir sur le fonctionnement de notre sport.»

Boivin voit son sport comme un environnement d’interdépendance entre les athlètes, les équipes et les organisateurs de courses, mais où la communication se fait en silo.

«Nous devrions travailler tous ensemble pour que ça fonctionne. Là, c’est sans vraiment se parler. Il faut une vision à long terme et ce n’est pas toujours facile de s’entendre. Les grands sports professionnels en Amérique du Nord ont fait des négociations, et tout le monde a été gagnant. Tout le monde faisait plus d’argent et avait de meilleures conditions.»

Source : Le journal de Montréal

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