EN FRANCE. Alors que deux millions de masques chirurgicaux commandés à la Chine doivent être livrés à la région Grand Est, selon le président de la région Jean Rottner, les entreprises textiles et marques françaises continuent de palier au manque de protection.

Le groupe Thuasne, spécialisé dans la fabrication d’orthèses à Saint-Étienne, a commencé à commercialiser des masques barrières lavables une trentaine de fois en reconvertissant des lignes de production de textiles médicaux pour répondre à l’urgence du coronavirus.

L’entreprise fabriquera, dans un de ses ateliers, des masques tissés et d’autres tricotés, « à l’aide de matières premières qui proviennent de pays européens, déjà en stock ou faciles à approvisionner « : « il s’agit principalement de polyamide et de viscose », précise à l’AFP Elizabeth Ducottet, présidente de cette ETI de 2.200 salariés qui a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 233 millions d’euros.

« Ces produits filtrants et respirants, qui répondent aux exigences publiées vendredi dernier par l’Afnor (Association française de normalisation, ndlr), sont vendus aux entreprises, collectivités, institutions, ainsi que dans le réseau de pharmacie avec lequel nous travaillons », ajoute la dirigeante de l’entreprise fondée en 1847. Tout en soulignant qu’ils « n’ont pas vocation à remplacer les masques chirurgicaux ou les masques de protection jetables de type FFP2, réservés aux professionnels de santé ».

Deux autres fabricants de dispositifs de contention (collant, bas, chaussettes) dans la Loire, Gibaud et Sigvaris, se sont aussi convertis à cette production.

Face à la pénurie d’élastiques, Sigvaris réalise des masques en forme de tour de cou, tandis que Gibaud s’est lancé dans « la fabrication de 5.000 kilomètres d’élastiques pour nos besoins propres et ceux de nos confrères », a précisé à l’AFP son dirigeant, Laurent Devillers.

Dior se met au masque de protection

A son tour, la maison de luxe Dior annonce dans un communiqué la reconversion de ses ateliers pour la fabrication de masques. Les ateliers en question sont ceux de Baby Dior, à Redon, qui étaient jusqu’à présent fermés. Les petites mains de la marque œuvrent donc à présent à la fabrication d’un produit tout à fait différent. Cependant, dans son communiqué, la maison n’indique pas de quel type de masque il s’agit.

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