Mercredi 11 mars, Binyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, accompagné de son ministre des Finances Moshe Kahlon et du directeur de la Banque centrale d’Israël, Amir Yaron a annoncé une série de mesures pour soutenir l’économie en pleine crise du coronavirus.

Le gouvernement israélien débloque une enveloppe de 2,4 milliards d’euros pour renforcer le système de santé du pays et pour soulager la trésorerie des entreprises en difficulté sous forme de prêts à très faible taux. Moshe Kahlon a estimé pendant la conférence de presse que le coronavirus coûterait à l’économie israélienne 2,5 à 3,5 mrds €.

Tous les événements rassemblant plus de 2 000 personnes sont reportés ou annulés, le pays a pratiquement fermé ses frontières et de nombreuses compagnies aériennes ne desservent plus Israël. Comme dans beaucoup de pays, le secteur du tourisme connaît une crise historique avec une chute du chiffre d’affaires estimée à au moins 1,5 mrds $. Le pire reste à venir avec les fêtes de Pâques qui attirent habituellement énormément de visiteurs à Jérusalem en avril. El Al met 85% de ses pilotes en congé sans solde jusqu’en mai. L’hôtellerie va connaître de nombreux dépôts de bilan.

https://www.econostrum.info/Israel-debloque-24-mrds-pour-soutenir-son-economie_a26597.html

LE PLUS.

Alors que les bourses européennes multiplient les journées noires et vivent un véritable krach boursier, que des pans entiers de l’économie (tourisme, transport aérien…) menacent de s’effondrer, la Banque centrale européenne (BCE) annonce le 12 mars qu’elle va consacrer 120 milliards d’euros au rachat de dettes publiques et privées. La BCE assouplit également les ratios de solvabilité qu’elle impose aux banques; Cet afflux de liquidité et ce relâchement sur les ratios doivent théoriquement permettre aux établissements financiers de prêter d’avantage aux entreprises, donc favoriser les investissements et éviter des dépôts de bilan. La BCE demande d’ailleurs aux banques de ne pas profiter de ses largesses pour mieux rémunérer leurs actionnaires et leurs dirigeants. Pour l’instant, la BCE n’a pas touché à ses taux directeurs, déjà très bas il est vrai car voisins de zéro, voir négatifs. Ces annoncent n’ont pas empêché les bourses européennes de poursuivre leur descente aux enfers avec des plongeons compris entre 5 et 10% en une seule journée.

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