Le premier ministre israélien ne désespère pas, rêvant toujours d’une photo de famille le réunissant aves des responsables arabes. Il prépare, avec le soutien des Etats-Unis, un sommet au Caire mais, apparemment, sans la présence du Maroc.


A moins de quinze jours des élections législatives anticipées du 2 mars en Israël, Benjamin Netanyahu lance une nouvelle campagne de communication. Cette fois, il fait la promotion d’un sommet devant réunir, dans les semaines à venir au Caire, Israël et des chefs d’Etats arabes.
Une annonce faite par le rabbin américain Marc Schneier dans des déclarations à Jerusalem Post.
Les leaders approchés par le président de la Foundation for Ethnic Understanding (FFEU) n’auraient pas rejeté le principe de la rencontre mais «souhaitent qu’elle soit organisée après les élections» en Israël, a-t-il expliqué.
Le projet du sommet, qui bénéficie de la bénédiction de l’administration Trump, pourrait connaitre la participation des responsables de l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Soudan, le Bahreïn et Oman.
Le roi de Jordanie aurait conditionné sa présence à l’invitation du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Israël n’y voit pas d’objection, affirme la même source.

Qu’en est-il du Maroc ?

Le rabbin Marc Schneier est un fin connaisseur de la région du Moyen-Orient et du Golfe.
Outre ses liens privilégiés avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, il est conseiller officiel du roi du Bahreïn et a travaillé avec l’émir du Qatar ainsi qu’avec les dirigeants en Arabie saoudite et aux Emirats, indique la même source.
Force est de constater que dans ses déclarations à Jerusalem Post, le religieux n’a pas cité une éventuelle présence du Maroc au grand rendez-vous prévu dans les semaines à venir dans la capitale égyptienne.
«Rabat continue de rejeter la pression faite par le Premier ministre israélien pour arracher une réunion avec le roi Mohammed VI», nous confie une source proche du dossier.
«Pire, les informations ayant circulé la semaine dernière sur de supposés ‘’efforts’’ déployés par Benjamin Netanyahu pour convaincre l’administration Trump de reconnaitre la souveraineté marocaine sur le Sahara ou d’ouvrir un consulat à Laâyoune ont nui aux intérêts du royaume.
Elles ont permis la réactivation du lobby proche du Polisario aux Etats-Unis après des mois de silence», explique-t-elle.
Et de citer la présence, après une absence d’environ trois années, du représentant du Front à Washington, Mouloud Said, au petit déjeuner annuel de la Chambre des représentants du 5 février, placé sous la présidence du locataire de la Maison blanche.
La même personne a été également conviée au dîner organisé le même jour par le Sénat.
Au cours de cette dernière cérémonie, le sénateur Républicain James Inhofe, président du puissant Comité des forces armées à la Chambre haute, a pris la parole pour se faire une nouvelle fois l’avocat des thèses du Front à Washington.
Inhofe est un fidèle soutien du Polisario.
Il avait d’ailleurs conduit, en février 2019, une délégation de sénateurs dans les camps de Tindouf et à Alger.
Pour mémoire, des médias israéliens ont indiqué que le roi Mohammed VI aurait refusé de recevoir Netanyahu en décembre dernier.

Source Yabiladi

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