Un rapport de la Knesset montre qu’en 2019 près de 400 000 arbres ont été abattus en Israël, la plupart pour dégager des espaces dédiés à des projets de construction. Le rapport met en évidence les failles dans la collecte des données, l’inspection et la réalisation des contrôles ainsi que les méthodes opaques lors des demandes d’autorisation d’abattage des arbres qui rendent difficiles les recours de citoyens. Souvent, les résidents ne sont même pas informés que des arbres vont être abattus.

Entre 2013 et 2018, environ 40 000 autorisations ont été délivrées par la commission des eaux et forêts pour l’abattage de 376 000 arbres dont seuls 15,3 pour cent ont été replantés. Plus de la moitié des arbres abattus l’ont été pour des projets de construction. La transplantation des arbres est souvent très onéreuse : elle revient à environ 1 500 shekels (400 euros, 430 CHF) pour des oliviers qui ont 85 pour cent de chances de survivre à leur transplantation. Le coût pour de grands arbres (avec 60 pour cent de chances de survie) peut atteindre 500 000 shekels (134 000 euros, 143 000 CHF).

En Israël, l’abattage de vieux arbres sans autorisation est illégal et peut être puni d’une peine de prison jusqu’à six mois et d’une amende. En revanche, les jeunes arbres, excepté les oliviers et les caroubiers, ne sont plus spécifiquement protégés depuis 2017. Entre 2016 et 2018, seuls 477 cas d’abattage illégal ont été poursuivis mais seuls 140 cas ont été sanctionnés et sur ces 140 cas plus de la moitié n’ont pas payé les amendes dues.

http://israelentreleslignes.com

 

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