Des chercheurs israéliens ont mis en garde contre de nouveaux risques de cybersécurité pour la santé publique avec la vulnérabilité croissante des dépôts de séquençage d’ADN, a déclaré mercredi dernier l’Université Ben Gurion (BGU).

Dans un document d’orientation, le premier du genre, publié dans la revue Eurosurveillance, les chercheurs de la BGU affirment que les dangers se profilent à mesure que la microbiologie progresse et que le séquençage du génome entier des agents pathogènes est mis au premier plan des diagnostics de maladies infectieuses.

Dans leur étude soutenue par le ministère israélien de la science et de la technologie, les chercheurs relèvent une nouvelle méthode, connue sous le nom de séquençage de nouvelle génération (NGS), qui permet d’identifier et de caractériser les agents pathogènes en temps utile et d’accélérer le traitement.

Le séquençage de l’ADN étant devenu moins cher, la prochaine étape consiste à passer du laboratoire au terrain et, à l’avenir, même dans les locaux de travail et d’habitation. Toutefois, une telle évolution expose les résultats des tests microbiens et les dépôts de séquences d’ADN à des pirates informatiques potentiels.

Par conséquent, l’enveloppe de protection de la cybersécurité doit être développée dans le cadre des produits eux-mêmes et non pas abordée après coup, avertissent les chercheurs du BGU.

L’équipe souligne plusieurs points potentiellement vulnérables au cours du processus, du traitement des échantillons et du séquençage de l’ADN aux logiciels bio-informatiques et aux systèmes de surveillance de la santé publique basés sur les séquences.

Les chercheurs ont conclu que de telles attaques pourraient avoir un effet dévastateur comme la fausse détection de menaces importantes pour la santé publique ou la reconnaissance tardive d’épidémies.

Source : XinHuanet & Israël Valley

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