EDITORIAL. « Ennemis d’Israël, ne testez pas le cerveau innovateur israélien ». C’est l’avertissement lancé hier par Naftali Bennett, le ministre de la défense, à l’annonce d’une technologie d’interception révolutionnaire basée sur le laser développée par Israël. Les premiers essais sur le terrain sont prévus dans 6 mois dans le Sud du pays. Les émetteurs lasers conçus conjointement par Rafael Advanced Defense Systems et Elbit sont basés sur un laser électrique et non pas chimique – plus dangereux et moins efficace.

Et permettront d’intercepter trois types de menaces : Celle des obus de mortier et roquettes à moyenne portée jusqu’à 40 km. Celle de drones et d’avions et celle de missiles antichar y compris des missiles avancés, tel que le Cornet.

Le système pourra également intercepter des roquettes à longue portée et même des missiles tirés à des centaines de kilomètres, c’est-à-dire depuis des pays comme la Syrie et le Liban. Au cours de la prochaine décennie, ces émetteurs seront placés sur les véhicules blindés ou les camions qui se déplacent sur le champ de bataille pour protéger les forces terrestres lors des manœuvres ennemies au sol et sur des porte-avions et avions eux-mêmes.

Le nouveau système devrait compléter à court terme l’enveloppe de défense active. Notamment la Fronde de David, le Patriot et le Dôme de Fer. Et ce à bien moindre coût. Alors qu’une interception par le Dôme de Fer coûte aux environs de 35000 € celle par le laser ne s’élève quant à elle à 1€ seulement. Le prix de l’électricité produite pour transmettre un faisceau vers le ciel.

Nathalie Sosna-Ofir is in Tel Aviv, Israel.
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