Le Figaro : « Ce mardi soir, c’est en tant que président de la République qu’Emmanuel Macron va atterrir en Israël. Accompagné de Christophe Castaner (Intérieur) et de Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale), le chef de l’État est attendu à Jérusalem et dans les Territoires palestiniens pour la première fois de son quinquennat. Une visite éclair de 48 heures à peine, dont le programme a des allures de marathon.

Mercredi, pour sa première journée sur place, Emmanuel Macron va enchaîner les rencontres politiques avec l’ensemble des acteurs locaux. À quelques semaines des élections législatives anticipées, qui doivent permettre à l’État hébreu de sortir de l’instabilité gouvernementale dans laquelle il est plongé depuis plusieurs mois, le chef de l’État s’entretiendra tour à tour avec le premier ministre Benjamin Netanyahou, le président Reuven Rivlin, et l’opposant Benny Gantz.

Pas de relance du processus de paix

Avant de déjeuner avec les communautés chrétiennes de Jérusalem, il se rendra au domaine national de Sainte-Anne, qui regroupe des possessions appartenant à la France depuis le XIXe siècle. Soucieux de ne prendre aucun risque – et de s’épargner une séquence similaire à celle de Jacques Chirac qui, en 1996, avait éructé contre les services de sécurité israéliens face aux caméras du monde entier -, Emmanuel Macron a décidé de s’y rendre via la Porte des lions. Il ne devrait donc pas, selon toute vraisemblance, déambuler dans les rues de la vieille ville.

Ensuite, le chef de l’État se rendra à Ramallah, en Cisjordanie, pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dans ses bureaux de la Mouqata’a. Autant d’échanges placés sous le signe de la courtoisie, et qui ne devraient aboutir à aucune traduction concrète en matière de relance du processus de paix. D’abord parce que la crise politique en Israël ne le permet pas. Mais aussi parce que ça n’est pas l’objet principal du déplacement.

Macron pourrait s’entretenir avec Poutine

Selon l’Élysée, «le motif» de la visite est clair: il s’agit de commémorer le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, et de participer au lancement du 5e Forum sur la Shoah. Jeudi, le chef de l’État passera donc une partie de la journée avec des lycéens de Seine-Saint-Denis, qui suivent un parcours pédagogique sur la mémoire et l’enseignement de l’Holocauste.

Après s’être rendu au Mémorial de la Déportation des Juifs de France à Roglit – une première de la part d’un président -, et après avoir donné une réception en l’honneur de la communauté française expatriée en Israël, Emmanuel Macron se rendra au mémorial de Yad Vashem, pour la cérémonie commémorative internationale. Il y retrouvera alors les «nombreux dignitaires étrangers» avec qui il aura déjà dîné la veille, parmi lesquels se trouveront notamment ses homologues russe, allemand et italien: Vladimir Poutine, Frank-Walter Steinmeier, et Sergio Mattarella. À ce stade, l’Élysée n’a «pas pris de créneau» pour d’éventuels «contacts bilatéraux», étant donné que «l’agenda est déjà chargé». Mais un conseiller l’assure: «Le président aura le temps (…). On saura trouver le temps qu’il faut».

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