À Tel Aviv, UBS estime qu’un travailleur spécialisé doit désormais travailler au moins 11 ans pour pouvoir acheter un appartement de 80 mètres carrés près du centre-ville. Cela place Tel Aviv dans le top 5 des villes les moins accessibles pour sa population. La ville est également classée très haut sur l’échelle des prix des loyers : UBS calcule qu’il faudrait plus de 40 ans pour que le paiement des loyers couvre le prix d’un bien immobilier, ce qui confirme que les rendements locatifs à Tel Aviv, malgré des augmentations rapides, restent relativement faibles par rapport aux coûts d’achat.

« Les prix nominaux des logements à Tel Aviv ont grosso modo triplé entre 2001 et 2017. Les loyers ont en revanche suivi la hausse des prix de près, ce qui reflète une pénurie fondamentale de logements », peut-on lire dans le rapport.

UBS indique que, à partir de 2019, le marché immobilier de Tel Aviv a connu une autre « phase explosive de croissance des prix ». Rien qu’entre la mi-2021 et la mi-2022, les prix des logements ont augmenté à un taux annuel de 17,8 %, le plus rapide en dix ans, et « les volumes de prêts en cours ont également bondi de 18 %, le rythme le plus rapide en 25 ans ».

Le rapport note qu’un débat en cours sur l’assouplissement du rapport prêt-valeur pourrait faire grimper les prix encore plus vite. Actuellement, les emprunts hypothécaires sont plafonnés à 75 % de la valeur d’une première maison, ce qui, avec des paiements mensuels limités à 33 % du salaire net du ménage, constitue un frein à la croissance des prix et protège les bailleurs de fonds contre les risques de déflation immobilière.

UBS estime néanmoins que « la probabilité d’une correction brutale mais de courte durée est élevée si les taux hypothécaires continuent d’augmenter ». La Banque d’Israël a porté le taux d’intérêt de référence à 2,75 % au début du mois, ce qui constitue sa cinquième hausse de taux depuis le début de 2022.

Los Angeles, New York, San Francisco, Londres, Paris et Singapour se situent dans la zone « surévaluée », selon l’indice, tandis que Dubaï, Milan, Sao Paolo et Varsovie font partie des villes dont le marché immobilier est « correctement évalué ».

 

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