Quatrième cause de décès par cancer chez la femme, le cancer de l’ovaire n’a pas un bon pronostic, du fait de la difficulté de diagnostic. Des chercheurs israéliens rapportent avoir mis au point un test de diagnostic plus précis.
“Le cancer de l’ovaire reste longtemps silencieux. Les symptômes apparaissent progressivement, à mesure que la tumeur évolue. Cela explique pourquoi le diagnostic est souvent posé lorsque la maladie est déjà avancée”, explique la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, sur son site internet.
Les symptômes du cancer de l’ovaire ne se manifestent souvent qu’à un stade avancé, d’où le mauvais pronostic de ce type de cancer, et son taux de mortalité important.
Dans la revue Molecular & Cellular Proteomics, des chercheurs de l’université de Tel Aviv ont annoncé avoir mis au point un test de diagnostic du cancer de l’ovaire dont la précision est meilleure que les tests actuellement utilisés. Ils espèrent que ce nouveau test aidera à dépister les femmes ayant des facteurs de risque de cancer de l’ovaire.
Pour mettre au point leur nouveau test, les chercheurs ont ici utilisée la protéomique : la science qui étudie les protéomes, c’est-à-dire l’ensemble des protéines d’une cellule, d’un tissu, d’un organe ou d’un organisme.
Ils ont alors cherché des indices de la présence d’un cancer dans le liquide utérin, car les fluides corporels contiennent de nombreuses protéines, dont certaines peuvent trahir la présence d’un cancer.
Les scientifiques ont ainsi comparé des échantillons utérins de 12 femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire opéré au cours du traitement, et de 12 volontaires ayant subi une opération gynécologique pour des raisons autres que le cancer, telles que des fibromes utérins ou des saignements excessifs.
“Nous avons développé un set de diagnostic de neuf protéines qui distingue les femmes atteintes du cancer de l’ovaire des femmes en bonne santé, avec une sensibilité et une spécificité supérieures à celles rapportées auparavant”, a résumé  déclaré Keren Levanon, coauteure de l’étude.
La précision du test a ensuite été évaluée auprès de 152 femmes, dont 37 avaient un cancer de l’ovaire.
Le test a montré une sensibilité diagnostique de 70%, ce qui signifie qu’il a permis de détecter le cancer chez 25 des 37 femmes atteintes ; et une spécificité de 76%, ce qui indique qu’il a correctement identifié comme “saines” trois femmes sur quatre non atteintes. Des résultats supérieurs aux précédents tests protéomiques développés jusqu’alors.
Les auteurs, qui vont poursuivre leur validation de ce test, suggère que celui-ci soit utilisé pour les jeunes femmes dont le risque de développer un cancer de l’ovaire est élevé.
La technique scientifique employée pourrait par ailleurs être utilisée pour détecter d’autres types de cancer.
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