Donald Trump a estimé hier que les États-Unis doivent reconnaître le plateau du Golan comme partie intégrante de l’État d’Israël. Les autorités françaises ont déclaré aujourd’hui, en réplique aux déclarations de Donald Trump en ce sens, que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan «serait contraire au droit international». Trois français ayant émigré en Israël sont très actifs sur le plateau du Golan dans le secteur des vins.
Selon Times of Israel : « Sur la table, quelques tranches de fromages, du pain venu paraît-il du meilleur boulanger de ce coin du Golan, quelques crudités, et les 5 flacons produits par la cave Claude Seror. Autour voici Youval Matlisah, le vigneron fondateur et propriétaire de la cave, Marine Cicurel, en charge du marketing, et Itay Lahat l’œnologue qui a assemblé ces vins. Au mur, les distinctions reçues par cette jeune cave dont les premiers vins ont été commercialisés en 2013.
Cette petite cave (30 000 bouteilles par an) se trouve à Ramat HaGolan à quelques kilomètres de la frontière syrienne. Au loin, plus au nord on devine la présence du mont Hermon.

A l’ouest de ce plateau, surplombant le lac du Kinneret, une poignée de villages agricoles, des moshavs, profitent de l’air frais dû à la relative altitude des lieux et de la vue sur la « mer intérieure israélienne ».
C’est dans l’un d’eux, à Avnei Eitan que trois bonnes fées d’origines françaises, aux reins solides, ont décidé de soutenir le développement du projet de Youval Matsliah.
Ils sont trois investisseurs, auquel un quatrième ami est venu s’associer : Claude Seror, ancien patron dans le textile, Mickaël Golan, l’homme d’affaires qui a chamboulé les télécoms israéliens en lançant Golan Telecom en 2011, et Jacques Nataf le fondateur, en 1973, de la marque de prêt-à-porter Sinequanone, puis de Kookaï.
Né en Israël de parents français, Youval Matsliah a la main verte. Jusqu’en 2015, il travaille dans l’agriculture dans le Gush Katif, cet ensemble d’implantations israéliennes en bordure de la Bande de Gaza. Mais entre le mois d’août et de septembre de cette année, Ariel Sharon alors Premier ministre décide unilatéralement d’évacuer la zone et de la confier à l’Autorité palestinienne provoquant une crise qui a marqué les esprits en Israël.
En retour, Youval Matsliah reçoit un terrain, à Avnei Etan, qu’il fait petit à petit fructifier, avant que les trois amis, « rejoint par Jean-David Bénichou qui a voulu se joindre à l’aventure, » explique Claude Seror, ne se décident à investir dans le projet.
Claude Seror raconte : « j’ai rencontré Youval lors d’un mariage, peu après qu’il soit viré du Gush Katif. L’Etat lui avait alors accordé un terrain en compensation. Quelques jours après, on lui a rendu visite avec Mickaël Golan. Ça a été une histoire d’amour, grâce à lui, j’ai réalisé un rêve. On a décidé de l’aider à se développer, puisqu’il paraît que la terre est bonne ici. Pour l’instant, les résultats sont incroyables, il faut maintenant que l’affaire devienne rentable ».
https://fr.timesofisrael.com/des-olim-de-france-creent-un-vignoble-de-luxe-dans-le-golan/

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