Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme doit publier une liste noire des entreprises israéliennes opérant au-delà de la Ligne verte (frontière de 1967), y compris certaines des plus grandes entreprises du pays, les exposant potentiellement à des poursuites judiciaires à l’étranger.
Cette décision intervient malgré l’opposition d’Israël et des États-Unis, laquelle a déjà entraîné plusieurs retards dans la publication de la liste. Celle-ci sera toutefois publiée le mois prochain lors de la 40ème réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, a indiqué le site d’information Ynet.
La liste noire comprendra le nom d’entreprises opérant en Cisjordanie, sur le plateau du Golan et à Jérusalem-Est, parmi lesquelles de nombreuses grandes entreprises israéliennes dont le fabricant pharmaceutique Teva, la société de défense Elbit, les chaînes de supermarchés Rami Levi et Supersal, la Coopérative d’autobus Egged, les Banques Hapoalim et Leumi.
Le PDG du réseau câblé Hot, Tal Granot-Goldstein, a appelé le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Yuval Rotem, à tenter d’apporter leur aide, affirmant que la liste « pourrait exposer les sociétés à des poursuites judiciaires et amener les investissements à fuir le pays ».
La haute direction de Hot a reçu en septembre dernier une lettre de la commission de l’ONU les informant qu’ils pourraient figurer sur la liste, a rapporté Ynet.

En janvier 2018, un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, notait que 206 entreprises étaient accusées de faire des affaires dans les implantations, ne les énuméraient toutefois pas.
Le rapport indiquait que seules 64 de ces sociétés avaient été contactées à propos des allégations, ce qui avait engendré un retard dans la publication de leurs noms dans une base de données.
Cette dernière, qui vise à répertorier toutes les entreprises faisant des affaires avec des Israéliens situées en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et sur les hauteurs du Golan, a été retardée pour la première fois en février 2017, près d’un an après que le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution demandant sa création.
Les États-Unis se sont retirés du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, composé de 47 membres, en juin 2018 et ont réduit leur financement en août, en partie à cause de ce que Washington qualifie de « Position anti-israélienne » au CDH.
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/195223-190213-l-onu-devrait-publier-une-liste-noire-des-entreprises-israeliennes
 
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