Par Jean-Francois Munster. Tout part de l’Université Ben Gourion, fondée il y a 50 ans à Beer Sheva et qui doit fournir les cerveaux de demain à cette industrie.
Cyber. Les unités d’élite du renseignement militaire qui vont s’installer à Beer Sheva – à commencer par la plus célèbre d’entre elles, la 8200 (l’équivalent de la NSA américaine) – constituent le principal vivier de talents pour cette industrie en plein boom. « C’est le carburant de tout l’ecosystème cybersecurité », estime Udi Mokady, CEO du numéro deux israélien du secteur, CyberArk, lui-même ancien de 8200. Dès les études secondaires, les meilleurs éléments en mathématique, informatique… sont repérés et encouragés à postuler pour rentrer dans ces unités dans le cadre de leur service militaire. En Israël, ce service est obligatoire et dure trois ans pour les garçons et deux pour les filles. A la fin de leur service, certains décident de créer leur propre start-up, d’autres rejoignent les centres de recherche et développement qu’ouvrent par dizaines en Israël les géants de l’IT et du web (Google, Amazon, IMB…), d’autres encore poursuivent des études de cybersécurité.
Le top du top
Cynerio, l’une des rares start-up actives dans la sécurisation des appareils médicaux dans les hôpitaux, est emblématique à cet égard. « Le CEO et le cofondateur de ma société viennent de cette unité tout comme la moitié de la société (20 personnes), explique Ilan Friedman, responsable du développement. 8200, c’est le top du top. Ces jeunes sont exposés durant leur service à des technologies uniques et très avancées. Quand ils sortent, ils débarquent dans le privé avec des idées très innovantes, ce qui fait qu’ils sont très recherchés. D’ailleu rs beaucoup s’engagent dans ces unités avec cet objectif de carrière dans le privé en tête, ce qui n’est pas le cas pour les autres unités ». Mais ce ne sont pas uniquement leurs compétences techniques qui sont recherchées. « Dans ces unités, ils apprennent à travailler en équipe, à gérer des projets, à développer leur leadership, explique Nir Tender, le patron de la société Nsknox dont tout le département recherche provient de ces unités d’élite. Ils ont tout ça en eux dès le départ  ».
A Beer Sheva, tous ces jeunes n’auront qu’à traverser la rue pour trouver de l’emploi dans les entreprises du Cyberspark. Nulle part ailleurs dans le pays, cette combinaison entre l’armée et l’industrie ne sera plus visible.
http://in.bgu.ac.il/en/French/pages/news/cybers%C3%A9curit%C3%A9-capitale%20.aspx

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