Un article de Culturebox (copyright). Née au Maroc en 1941 sous le nom de Margalit Azran, Maya Casabianca s’était fait un nom en France au début des années 1960. Elle a chanté à l’Olympia en première partie d’Yves Montand, qui lui a choisi son nom de scène en référence à sa ville de naissance, Casablanca, et a également chanté aux côtés de Georges Brassens.
Découverte par le producteur Jacques Canetti alors qu’elle n’avait que 13 ans, elle a notamment interprété « Oui, devant Dieu » et « Garde-moi la dernière danse ». Sa maison de disques était déterminée à en faire une nouvelle Dalida, selon le quotidien Haaretz.
Elle est décédée le 31 décembre, a annoncé sa famille sur sa page Facebook, sans préciser les causes du décès. Dans son autobiographie parue en 2001 en arabe et en hébreu, elle raconte avoir chanté à Moscou devant 6.000 personnes dont les dirigeants soviétiques de l’époque et avoir eu l’audace d’interpréter l’hymne national israélien à une époque où l’URSS n’entretenait pas de relations diplomatiques avec Israël.
Maîtresse du célèbre chanteur égyptien Farid el-Atrache, elle gardait un portrait de lui dans son salon avec la dédicace « Pour toi, pour la vie », d’après Haaretz qui l’avait interviewée au moment de la parution de son livre.
Elle avait chanté dans plusieurs pays arabes comme le Liban et la Syrie, cachant son identité juive et ses liens avec Israël à la demande de ses producteurs. La chanteuse racontait comment elle s’était enfuie de Syrie après un concert à Damas car elle était poursuivie par les services secrets syriens qui avaient découvert son identité, a rapporté Haaretz.
Après avoir vécu un temps à Paris, elle était revenue vivre en Israël pour rejoindre sa fille et ses petits enfants. Elle a été enterrée dans le village de Kfar Tavor (nord), à environ 50 km de Haïfa où elle résidait.
 

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