Un tribunal israélien a temporairement suspendu l’expulsion d’environ 400 personnes de la République démocratique du Congo, à qui le ministère de l’Intérieur israélien avait informé en octobre qu’elles avaient jusqu’au 5 janvier 2019 pour quitter le pays.

Le tribunal de district de Jérusalem a également donné à l’État jusqu’au 17 janvier pour répondre à la requête des groupes de défense des droits de l’homme contre l’expulsion.
Dimanche, une demande de suspension de l’ordre d’expulsion jusqu’à l’examen de la situation humanitaire dans ce pays d’Afrique centrale a été déposée par six groupes de défense des droits de l’homme.
Le juge Oded Shaham a déclaré qu’il suspendait les expulsions afin d’éviter la possibilité de « dommages graves et irréversibles ».
Il y a environ un mois, le ministère de l’Intérieur avait décidé, en consultation avec le ministère des Affaires étrangères israélien, que la protection généralisée des citoyens de la République démocratique du Congo – qui empêchait leur expulsion – soit annulée. Le ministère de l’Intérieur israélien n’a pas donné sa motivation.
La pétition de dimanche a été déposée par “Hotline for Refugees and Migrants”, le “Physicians for Human Rights”, ‘HIAS Israel, the Assaf Organization for Refugees and Asylum Seekers, the African Refugee Development Center et the Association for Civil Rights in Israel.
Inbar Barel, un avocat de la Hotline pour les réfugiés et les migrants, a applaudi la décision du tribunal de suspendre les expulsions. La décision du ministère pourrait causer les dommages graves et irréversibles constatés par la juge, a-t-elle déclaré.
Meirav Ben Zeev, avocat chez HIAS Israel, a déclaré que l’annulation de la protection collective pour les Congolais – qui vivent en Israël depuis environ 20 ans – les a grandement surpris par une période de forte volatilité dans leur pays.
Selon le registre de la population, il y a 314 personnes originaires de RDC en Israël, dont toutes sauf trois ont demandé l’asile.
Des décisions ont été prises dans 59 cas; 12 ont été rejetés, mais aucune information n’est disponible sur le nombre de ceux qui ont été acceptés.
Les rejets peuvent provenir de raisons mineures telles que l’absence à l’entretien.
Il y a deux mois, le registre de la population a informé Haaretz qu’il y avait 404 Congolais dans le pays et que 208 demandes d’asile n’avaient toujours pas été traitées.
Source Media Congo
http://koide9enisrael.blogspot.com/2019/01/jerusalem-un-tribunal-israelien-suspend.html
 

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