Pour les acteurs de la chaîne du livre en Israël, il y a l’avant et l’après « Book Law ». Avant, les lecteurs pouvaient s’offrir 4 livres pour 100 shekels (environ 25 €) dans les plus grandes librairies israéliennes. La loi, votée fin 2013 et rendue effective en février 2014, avait pour but d’apporter un avantage financier certain aux éditeurs, libraires et auteurs.
En interdisant toute remise sur le prix d’origine de plus de 20 % pour les nouveaux titres, elle agissait à la manière d’une loi Lang. Seulement, les lecteurs n’ont pas suivi.
Avec le retrait de la loi en septembre 2016, les choses semblent s’être arrangées… quelque peu. Car si les prix sont certes moins élevés que ces 2 dernières années, quand la loi était opérationnelle, ils le sont toujours plus qu’avant qu’elle soit mise en place.
Exit les prix d’occasion d’antan : Steimatzky et Tzomet Sfarim, chaînes de librairies qui enregistrent à elles seules 80 % des ventes, proposent à présent 3 livres pour enfants ou 2 livres pour adultes à 99 shekels. Les prix proposés par les autres chaînes sont globalement les mêmes.
« Nous ne reviendrons pas aux prix destructeurs que l’on pouvait voir sur le marché avant la Book Law », a affirmé Itzik Shalev, vice-président des ventes de Steimatsky. « Aujourd’hui, nos soldes sont réalistes et permettent aux auteurs, aux imprimeurs et aux éditeurs de survivre. »
Pas sûr cependant que les éditeurs en question soient entièrement d’accord avec cette vision des choses. Car si Steimatsky a effectivement augmenté ses ventes de 8 % par rapport à 2016, ce sont bien les vendeurs et non les éditeurs qui en tirent le plus gros profit.
Avec la mise en place de la loi sur le prix unique, les libraires ont fait augmenter leur part sur chaque vente de 50 % à 70 %, pour compenser la baisse du nombre de ventes. Mais rien n’a changé avec l’abolition de la loi. Aujourd’hui encore, les éditeurs et les auteurs doivent se partager les 30 % qui restent. (Source https://www.actualitte.com)
 

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