Après sa visite de deux jours à Singapour, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a atterri mercredi à Sydney, pour ce qui constitue la première visite officielle d’un chef de gouvernement de l’Etat hébreu en Australie.

Netanyahou a été accueilli à l’aéroport par le ministre australien

Netanyahou, qui a été accueilli à l’aéroport par le ministre australien pour le Développement international et le Pacifique, Concetta Fierravanti-Wells, salué à sa descente d’avion, les “100 ans d’amitié” entre Israël et l’Australie, se référant à la libération de la ville israélienne de Beer Sheva de l’Empire ottoman par les troupes australiennes, ajoutant qu’ »ils ont combattu aux côtés des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale pour sauver Israël d’une invasion nazie ».
“Ils sont loin, mais ils sont proches, et nous sommes très heureux de renforcer cette proximité à l’occasion de cette visite”, s’est-il réjoui.
Le Premier ministre, qui ne se rendra pas à la capitale Camberra restera à Sydney, où il rencontrera des responsables du gouvernement au Commonwealth Parliament Offices.
Lors de ces réunions, Netanyahou signera des accords visant à renforcer la coopération économique et militaire entre les deux pays.
Le Premier ministre rencontrera les dirigeants de la communauté juive avant de retourner dimanche en Israël.

“L’Australie condamne la résoltion de l’ONU contre Israël »

Peu de temps avant l’arrivée de Netanyahou, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a pris la défense d’Israël en rappelant que son gouvernement a rejeté sans équivoque la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies votée en décembre dernier, qui condamne les implantations juives en Cisjordanie.
“Mon gouvernement n’appuiera pas les résolutions unilatérales qui critiquent Israël, comme celle adoptée récemment adopté par le Conseil de sécurité de l’ONU, et nous déplorons les campagnes de boycott visant à délégitimer l’Etat juif”, a déclaré Turnbull dans une tribune publiée dans The Australian Journal.
Malcolm Turnbull a toutefois réaffirmé le soutien de son pays à une solution à deux États au Proche-Orient.
“Israël et les Palestiniens doivent se mettre d’accord, et nous appuyons une solution négociée de deux États afin que les Palestiniens aient leur propre État et que le peuple d’Israël puisse vivre en sécurité à l’intérieur des frontières convenues”, a affirmé Malcolm Turnbull, alors que certains rapports affirment que le dirigeant israélien ne soutiendrait plus la solution à deux États.
Les dirigeants israéliens et palestiniens “doivent retourner à la table des négociations et travailler à une solution qui défend les droits des deux peuples à vivre côte à côte dans la paix et la sécurité”, a-t-il ajouté.
La semaine dernière, la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a affirmé que Canberra pourrait être favorable à une solution à un seul Etat si c’est ce que les parties désirent, faisant écho aux propos du président américain Donald Trump mercredi dernier, selon lesquels il accepterait tout compromis trouvé entre Israéliens et Palestiniens.

“S’il y a une autre solution »

“S’il y a une autre solution” que celle à deux Etats “qui assurent que les Israéliens et les Palestiniens puissent vivre côte à côte, sur des frontières internationalement reconnues, le monde devrait naturellement la soutenir”.
Durant son séjour en Australie, Netanyahou devrait faire face à une vague de contestation. Plus de soixante personnalités australiennes ont signé une lettre ouverte s’opposant à sa visite, et critiquant la politique du gouvernement israélien à l’égard des Palestiniens. Plusieurs manifestations sont prévues à Melbourne, Sydney et Canberra.
“Il est temps que les souffrances du peuple palestinien cessent et que l’Australie adopte une position plus équilibrée en soutenant l’application du droit international, et non M. Netanyahou et ses politiques”, ont affirmé les auteurs de la lettre, qui comptent notamment d’anciens hommes politiques.
“Les politiques de M. Netanyahou visent systématiquement à provoquer, à intimider et à opprimer la population palestinienne, ce qui accroît ce déséquilibre [du pouvoir], amenant ainsi Israël irrémédiablement plus loin de la paix. Ces politiques sont incompatibles avec les valeurs et les croyances australiennes, et nous ne devrions pas l’accueillir ici”, ont-ils ajouté.
Source: i24news

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