Hadera est une ville du nord d’Israël, dans le district de Haïfa. La ville est située à mi-chemin entre Haifa et Tel-Aviv. Sa topographie plane est un avantage pour les habitants qui apprécient les promenades sans efforts aussi bien en campagne que sur le bord de la plage côtière de 7 km. C’est également dans ce quartier de la mer nommé Givat Olga, que la compagnie électrique Havrat Hachmal y installe son usine à charbon, desservant 50 % du pays en électricité. Longtemps équipée de trois cheminées considérées comme la marque de la ville, elle se voit allouer une cheminée supplémentaire « écologique » dans le courant de l’année 2012, vouée à épurer l’air qui s’évacue des cheminées actuelles. Un air plus pur, pour les habitants de la ville et des environs.
Une dernière innovation vient de voir le jour : un programme pilote de recyclage des déchets est l’objectif que s’est fixé le maire de la ville, en plus du tri des ordures ménagères déjà mis en place il y a quelques années, aujourd’hui ce sont des tonnes de compost venant des cuisines des particuliers qui ont vu le jour depuis la fin de l’été 2012.
Économiquement Hadera, est une ville en pleine expansion ; commerces, entreprises, industriels se développent à vive allure, étant donné la situation géographique stratégique, au milieu du pays, très avantageuse. Les accès à la ville sont multiples : chemin de fer, autoroutes (la 2, la 4 et la 6). Hadera est la seule ville du pays où les points de jonction entre les autoroutes sont les plus rapprochés : un avantage énorme en cas d’embouteillages, ou de fermetures momentanées des routes. En 2010, Hadera disposait de la plus grande usine de dessalement d’eau de mer du monde, basée sur la technologie de l’osmose inverse plus chère à l’investissement mais offrant un fonctionnement avec une bien plus faible consommation d’énergie.
En ce qui concerne la scolarisation, Hadera se différencie par son système scolaire pilote, où toutes sortes d’écoles figurent en bonne place entre l’innovation et la diversification. Hadera compte en son sein l’une des deux écoles démocratiques inscrites dans le pays (l’autre existant à Jérusalem). Également existante depuis quelques années : l’université de la science Technoda qui dispense des cours de science et d’astronomie en partenariat avec toutes les écoles de la ville, de façon à faire bénéficier certains enfants de cours spécifiques dans le cadre de l’emploi du temps scolaire ou bien d’autres enfants en activités extra-scolaires. Un observatoire doté d’un télescope géant attire plus d’un scientifique (du pays comme étranger) et fait la fierté de ses habitants.
Démographiquement, la population augmente de façon significative. Elle est hétérogène, tous les pays y sont représentés : Russes, Français, Marocains, Éthiopiens, Kafkazes. La ville de Hadera ne compte pas de mosquée ni d’églises, seulement des synagogues. La communauté est juive à 99 %, composée de religieux, de non-religieux, de habads, d’orthodoxes, de bresslevs, etc. Toute la communauté est mélangée : religieux et non-religieux y vivent en harmonie.
Hadera fut appelée « la verte » en 1891 lorsqu’elle fut rachetée à un effendi arabe qui accepta de vendre 30 000 dounams à Yehoshua Hankin. C’est à Givat Olga qu’il établit un centre de vacances pour les enfants juifs démunis ou orphelins. De cet établissement de vacances, reste un café qui porte son nom et qui témoigne de l’histoire de la ville de Hadera, et de Hankin.
Quelques années plus tard, une fièvre décima une grande partie de la population qui se refusa à abandonner la ville, et vu arriver de nouveaux pionniers d’une seconde Alyah, qui s’organisèrent en groupes et fondèrent le premier kibboutz nommé « Degania ». Par la suite, Hadera devint la ville de référence en matière d’innovation et de ravitaillement en Israël, incluant la mode et toutes sortes de commerces. Elle devint aussi une ville bourgeoise citée en exemple. Ce n’est qu’en 1952 que la ville fut renommée Hadera. Cette ville, plutôt connue pour sa tranquillité avant le début de la seconde Intifada, a été plusieurs fois la cible d’attentats-suicides depuis 2000, faisant en trois attaques un bilan de 10 morts et une centaine de blessés.

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