Israël est décidé à doper ses exportations de matériel de défense en levant le maximum de restrictions imposées par l’agence de contrôle des ventes à l’étranger du ministère de la Défense. Cette politique, qui sera appliquée au début de l’année prochaine, vise en particulier à aider les entreprises spécialisées dans le domaine de la cybersécurité, les systèmes électro-optiques et les outils de lutte contre le terrorisme. Des centaines de sociétés n’auront plus à obtenir une licence de commercialisation délivrée par le ministère de la Défense pour leurs activités dans plus de cent pays.
Jusqu’à présent, les exportateurs devaient dans un premier temps se doter de cette licence pour ouvrir des négociations avec un client, avant d’obtenir à la signature du contrat une licence d’exportation du ministère de la Défense. Cette procédure restera en place pour le matériel militaire «classifié».
Les contrôles allégés profiteront notamment aux grands groupes tels que Rafael Advanced Defense Systems, qui a développé une importante activité dans l’électro-optique, Elbit Systems et Israel Aerospace Industries, qui ont investi dans la cyber-technologie. Mais ces nouvelles règles aideront également des centaines de PME, surtout dans les cyber-technologies.
«Les délais pour l’obtention d’une licence de commercialisation s’étalaient en moyenne sur quatre mois», indique un responsable du ministère de la Défense. Sur les soixante-treize cyber-produits supervisés par l’Agence du ministère, seuls seize resteront «classifiés». «En 2016, mille deux cents licences de commercialisation ont été délivrées», ajoute cette responsable.
Au hit-parade des ventes, figurent des systèmes conçus pour glaner des informations à partir de smartphones, des solutions pour la cyber-défense, des missions de renseignement, ainsi que des centres de formations. Détail important : les dispositifs «offensifs» permettant de lancer des opérations de sabotage ne sont pas concernés par les nouvelles règles.
Les responsables israéliens espèrent que l’allègement des obligations imposées aux entreprises permettra la poursuite de la croissance des exportations de défense, qui ont augmenté de 14% l’an dernier, à 5,6 milliards de dollars. Plus de 35 000 demandes de commercialisation étaient jusqu’à présent présentées chaque année à l’agence de contrôle des exportations du ministère de la Défense, qui a du mal à gérer cette masse de procédures.
Source : https://www.ttu.fr/israel-soutient-exportations-militaires/

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