Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France, était interrogée sur i24News à Tel-Aviv ce soir. « Sur le boycott d’Israël, nous avons un arrêt de la cour de cassation qui dit très clairement qu’il est illégal de boycotter (ce pays). Il n’était plus possible pour la région de financer, comme cela était le cas, des associations qui appelaient ouvertement au boycott d’Israël », a-elle dit tout en s’avouant « surprise » de voir que cet exemple n’a pas été suivi par d’autres collectivités.
Valérie Pécresse a évoqué sa « charte de laïcité », laquelle vise à se prémunir contre tout risque de radicalisation (la région Île-de-France comte quelques 4.000 fichiers S) et défend le principe selon lequel « pas un euro ira à des associations, des entreprises ou des organisations privées dans lequel la charte de la laïcité serait violée ».
« J’ai fait de la sécurité une priorité de la région. Nous avons été endeuillé malheureusement par des attentats épouvantables de Charlie à l’Hyper casher en passant par le Bataclan et bien d’autres. Nous avons des attaques terroristes qui sont déjouées très fréquemment et qui me font terriblement peur », a-t-elle ajouté.
Consolider la coopération avec Israël
Interrogée sur ce que l’Etat hébreu peut apporter à la France, Valérie Pécresse a affirmé : « Israël a déployé un certain nombre de technologies nouvelles et d’ailleurs nous avons déjà mis en place en France une technologie d’origine israélienne. Nous travaillons avec une société israélienne sur la détection des mouvements suspects avec des caméras plus intelligentes ».
Selon elle, malgré des actes encore « clairement antisémites » comme dans le cas du meurtre de Sarah Halimi, elle note que ce qui s’est passé avec le Bataclan ou à Nice a permis une « prise de conscience » et l’éveil d’une solidarité au sein de toute la communauté nationale. Par ailleurs, elle a confié qu’elle travaille activement avec Samuel Sander, père et grand-père des victimes de Mohamed Merah ainsi qu’avec Latifa Ibn Ziaten, qui sont « des grands témoins contre le terrorisme dans les lycées d’Île-de-France ».
Elle a également rappelé l’importance de la communauté juive en Île-de-France, « la première communauté juive de France » et a indiqué que « nous avons des ambassadeurs naturels entre Israël et la région. Je pense que nous avons énormément de sujets de coopération à approfondir ». « Mon prédécesseur socialiste ne m’a légué qu’un seul partenariat de coopération avec le gouvernorat de Jérusalem-Est et il me semblait absolument nécessaire de combler la lacune qui voulait que je n’avais aucune coopération régionale avec le territoire de l’Etat d’Israël », a-t-elle insisté sur i24NEWS.
Le présidente Les républicains en visite en Israël pendant deux jours est venue notamment pour consolider cette coopération, notamment dans les domaines du tourisme, de l’innovation (« la French Tech et la Tech israélienne »), ainsi que la « Smart City », c’est-à-dire tous les services publics. Valérie Pécresse a également annoncé qu’elle prépare avec le ministre israélien du tourisme une « saison franco-israélienne » qui démarrera en juin et finira en novembre. L’Île-de-France sera partenaire de cette saison notamment lors de la « semaine de la gastronomie » où des chefs de la région feront découvrir leurs spécialités au public israélien.
Source : ww.i24news.tv
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