L’ex-ministre de la Défense israélien Amir Peretz était au Maroc le week-end dernier. Il conduisait une délégation dans le cadre d’une conférence organisée par l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée en partenariat avec l’Organisation mondiale du commerce.

La conférence était intitulée : « Faciliter le commerce et les investissements dans la région méditerranéenne et africaine ». (En termes de commerce, l’Etat hébreu a acheté pour $40 millions de marchandises marocaines entre 2014 et 2016).

L’ex-chef du Parti travailliste qui avait été reçu par Mohammed VI en février 2006 a donc eu les honneurs de la Chambre des Conseillers onze ans plus tard. Amir Peretz s’est vu dérouler le tapis rouge en sa qualité d’hôte de marque de la conférence qui à eu lieu à Rabat. Selon ladepeche.ma : « Une violation de la décision de la Ligue arabe de boycotter Israël pour les opposants à la normalisation entre le Maroc et Israël qui se sont insurgés contre la venue d’Amir Peretz dans le royaume ».

Selon les médias marocains : « « Criminel de guerre ! Vous étiez le ministre israélien de la Défense et vous êtes indésirable ici ». C’est ainsi que Amir Peretz a été qualifié par des élus marocains lors d’une conférence organisée, dimanche à Rabat, par l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée et l’Organisation mondiale du commerce. Présent lors de la prise de becs, l’ancien législateur druze israélien Majalli Wahabi est rapidement venu à la défense de Peretz, qui préside la délégation israélienne lors de l’évènement, rappelant qu’il est né au Maroc (l’ancien ministre est en effet un natif de Bejjaâd). « Amir Peretz est marocain, sa mère et son père sont marocains, il est né ici. Vous n’avez pas le droit de l’attaquer », a-t-il soutenu.

 

 

 Après l’incident, Peretz a écrit dans un post sur sa page Facebook qu’il « a reçu un soutien des représentants de tous les pays participants à la conférence ». « Nous ne permettrons pas aux extrémistes de dicter l’agenda international », a-t-il ajouté. Il a également souligné que le Maroc était une « terre de paix » Il a également souligné que le Maroc était une « terre de paix » et que les juifs vivent dans le Royaume depuis très longtemps.

 

LE PLUS.
Amir Peretz (en hébreu : עמיר פרץ), né le à Bejaad au Maroc, est un homme politique israélien. Il devient le chef de file du parti travailliste israélien à la suite de sa victoire face à Shimon Peres aux primaires du parti le . Il mène alors la campagne travailliste aux élections législatives israéliennes de 2006 et négocie l’entrée du parti dans la coalition menée par Ehoud Olmert, à la suite de la victoire de Kadima.
Amir Peretz est né Armand Peretz dans la ville de Bejaad au Maroc. Son père dirige la communauté juive de Bejaad et possède une station-essence. Ils immigrent en Israël en 1956 pour s’installer à Sderot, où Amir suit l’enseignement du lycée.
Il fait son service militaire dans Tsahal au sein de la 202e brigade des parachutistes et parvient au grade de capitaine. Il est blessé pendant la guerre de Kippour en 1973 et est hospitalisé pendant un an. Il achète une ferme dans le village de Nir Akiva et cultive des fleurs et des légumes pour l’exportation. Il rencontre sa femme Ahlama qu’il épouse et dont il a quatre enfants.
Amir Peretz commence sa carrière politique en tant que maire de Sderot en 1983 puis devient député à la Knesset en 1988. Proche de Haïm Ramon, il est souvent opposé au tandem Yitzhak RabinShimon Peres au sein du parti.
À la tête du syndicat Histadrout, il organise à plusieurs reprises des grèves générales qui paralysent le pays pour s’opposer aux gouvernements libéraux de droite pendant de nombreuses années. Il est considéré comme une « colombe » pour ses positions pacifistes dans le conflit avec les Palestiniens : il a été militant de la paix maintenant, le principal mouvement d’opposition aux colonies israéliennes.
Marié et père de quatre enfants, ses origines séfarades en tant que Juif marocain contribuent à donner une image plus populaire au parti, qui a souvent été jugé élitiste par les Israéliens originaires d’Afrique du Nord.
Peu de temps après sa prise de fonction à la tête du parti, il menace Ariel Sharon de retirer le soutien travailliste au gouvernement si celui-ci n’organise pas des élections générales anticipées en 2006. Il obtient satisfaction dès le 17 novembre 2005. Son élection entraine des tensions internes dans le parti travailliste et certains anciens dirigeants comme Shimon Peres ont même quitté le parti travailliste pour rejoindre la formation centriste de Ariel Sharon, Kadima.
Le parti travailliste reste la deuxième formation politique du parti aux élections législatives israéliennes de 2006 après la victoire de Kadima et l’effondrement du Likoud. Amir Peretz négocie, en avril 2006, la participation de son parti à un gouvernement de coalition dirigé par Ehoud Olmert. Il obtient sept ministères, dont l’Éducation et surtout la Défense dont il prend lui-même le portefeuille, devenant ainsi le premier séfarade à occuper ce poste. Après l’échec du conflit israélo-libanais de 2006 qui a causé la mort de près de 1 200 civils libanais, il perd la présidence du parti travailliste en mai 2007. Le 15 juin suivant, il démissionne du poste de ministre de la Défense.
À partir du , Amir Peretz occupe le poste de ministre de la Protection environnementale dans le gouvernement Netanyahou III. Il annonce sa démission le 9 novembre 2014.
En juillet 2017, Peretz se présente à l’élection au poste de président du parti. Il se qualifie pour le second tour avec 32,7 % des 52 000 votes, éliminant le président du parti sortant, Isaac Herzog. Pour le second tour, il fait face à Avi Gabbay qui a obtenu 27 % des voix au premier tour,. Peretz est battu au second tour (où il recueille 47 % des voix).
 

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