Depuis la création de l’Etat d’Israël, elles ne sont que 13 à s’être vu confier un portefeuille ministériel. Le ratio est faible. Et sur les 34 gouvernements, 7 ont même fonctionné sans l’aide des femmes. Ce n’est que depuis 1992 que les différentes coalitions comptent, pratiquement toutes, au-moins un membre féminin. Avec 4 femmes ministres – Ayelet Shaked (Justice) Gila Gamliel (Parité, retraités, étudiants et jeunes), Miri Reguev (Sports et Culture) et Sofa Landver (Intégration) – soit 17 % des postes, le Gouvernement IV de Bibi Netanyahou, en vigueur depuis le 6 mai 2015, détient le record absolu.
Pour autant, l’Etat juif reste encore loin des standards de l’OCDE, où les femmes comptent en moyenne pour 30 % des cabinets ministériels. L’Europe par exemple fait figure de bon élève : des pays comme la France, la Suède, la Norvège ou l’Italie, affichent désormais la parité au sein de leurs gouvernements respectifs. Sans oublier le Canada de Trudeau, qui s’était engagé à un cabinet ministériel parfaitement égalitaire, et a tenu parole.
En Israël, non seulement la participation gouvernementale des femmes reste faible, mais elle est surtout cantonnée à des ministères dits de seconde classe. Les portefeuilles sacrés, que constituent la Défense, les Finances ou les Affaires étrangères, sont chasse gardée pour les candidats hommes. Golda Meir est la seule à s’être réellement forgé une place dans un monde exclusivement masculin, se permettant d’occuper des fonctions-clés – hormis peut-être Tsipi Livni, qui a hérité de la Défense. Elle sera la seule ministre femme jusqu’en 1974 et l’arrivée de Shoulamit Aloni.
Un article (extrait) de Nathalie Blau.  Source :http://israelmagazine.co.il. Photo de Ayelet Shaked. תמונה: קנאביס.COM
LE PLUS.
Ayelet Shaked, de son nom de jeune fille Ayelet Ben Shaul, est née à Tel Aviv en Israël au sein d’une famille de la classe moyenne. Sa mère, une enseignante de la Bible hébraïque, était ashkénaze (ses ancêtres faisaient partie de la première aliyah russe à la fin du XIXe siècle) et votait centre-gauche. Son père, né en Iran d’une famille juive irakienne ayant quitté cette région dans les années 1950, était comptable et votait pour le Likoud.
Shaked grandit dans le quartier de Bavli à Tel Aviv. Elle déclare que sa passion pour la politique est née en regardant à huit ans un débat télévisé entre Yitzhak Shamir et Shimon Peres, durant lequel elle affirme avoir soutenu Shamir. À sa majorité, elle intégra l’Armée de défense d’Israël et occupa rapidement le poste d’instructeur d’infanterie dans la Brigade Golani. Après son service militaire, elle intégra l’université de Tel Aviv et obtint un master en ingénierie électronique et informatique. Elle a travaillé au service marketing de la société Texas Instruments.

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