Cette superbe photo a été prise par un des meilleurs photographes franco-israélien, Reuven Ben Assayah (Beersheva), cette semaine. Elle a été prise durant les fêtes de Souccoth au Kotel. Souccot (hébreu : חַג הַסֻּכּוֹת Hag haSoukkot, « Fête des Cabanes », « des Tentes » ou « des Tabernacles »), est l’une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah, au cours de laquelle on célèbre dans la joie l’assistance divine reçue par les enfants d’Israël lors de l’Exode et la récolte qui marque la fin du cycle agricole annuel.
Le Mur des Lamentations, appelé aussi Mur occidental (HaKotel HaMa’aravi) ou HaKotel est un mur de soutènement de l’esplanade du Temple de Jérusalem situé dans le quartier juif de la vieille ville de Jérusalem datant du Ier siècle, durant l’achèvement de la construction du Temple d’Hérode. Il a été intégré au VIIe siècle aux murs d’enceinte de l’Esplanade des mosquées, ou Mont du Temple, lors de la construction du Dôme du Rocher et de la mosquée al-Aqsa. Il est révéré par les juifs pour sa proximité avec le Saint des Saints, situé sur le Mont du Temple et est de ce fait considéré comme l’endroit le plus saint (généralement accessible) aux juifs pour la prière. Le Mur occidental est également un symbole national israélien, et des cérémonies non intrinsèquement religieuses s’y tiennent comme le Jour du souvenir.
Flavius Josèphe, témoin de la chute de Jérusalem prise par Titus en 70, relate dans La Guerre des juifs, Livre VII, que seule subsiste la partie occidentale du Mur : « Quand l’armée n’eut plus rien à tuer ni à piller, faute d’objets où assouvir sa fureur – car si elle avait eu de quoi l’exercer, elle ne se serait abstenue par modération d’aucune violence – Titus César lui donna aussitôt l’ordre de détruire toute la ville et le Temple, en conservant cependant les tours les plus élevées, celles de Phasaël, d’Hippicos, de Mariamme, et aussi toute la partie du rempart qui entourait la ville du côté de l’ouest. Ce rempart devait servir de campement à la garnison laissée à Jérusalem ; les tours devaient témoigner de l’importance et de la force de la ville dont la valeur romaine avait triomphé. Tout le reste de l’enceinte fut si bien rasé par la sape que les voyageurs, en arrivant là, pouvaient douter que ce lieu eût jamais été habité. Telle fut la fin de Jérusalem, cité illustre, célèbre parmi tous les hommes, victime de la folie des factieux (Guerre des juifs Livre VII, I, 1). »

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