Les musulmans d’Israël qui souhaitent aller à La Mecque passent par un pays tiers pour obtenir le visa d’entrée saoudien. Le Royaume de Jordanie les a autorisé à transiter par son territoire où leur est remis un passeport jordanien temporaire (d’une validité d’un mois) sur lequel il obtiennent le visa saoudien. Les pèlerins musulmans israéliens, environ 5000 chaque année, vont à la Mecque en avion où en bus. Les vols relient Amman (Jordanie) à Djeddah (Arabie Saoudite, non loin de la Mecque).

Le Monde : « Deux millions de fidèles sont attendus dans le premier lieu saint de l’islam, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, à partir de mercredi 30 août. Tous les musulmans qui en ont les moyens sont tenus d’effectuer, au moins une fois dans leur vie, ce rituel, qui est l’un des cinq piliers de l’islam. Du fait de la crise en cours entre le Qatar et l’Arabie saoudite, le contingent de pèlerins originaires de la presqu’île risque d’être très limité cette année.

La Commission nationale des droits de l’homme du Qatar, qui est liée au pouvoir, estime que seulement « 60 à 70 » ressortissants de l’émirat étaient parvenus, la semaine dernière, à se rendre à La Mecque. Côté saoudien, les estimations, bien que plus élevées, restent également modestes. Certains médias parlent de 1 200 pèlerins en provenance du Qatar, soit une chute de 90 % par rapport aux 12 000 fidèles recensés l’année dernière.
Doha est à couteaux tirés avec Riyad mais aussi Abou Dhabi, qui l’accusent de complaisance à l’égard du terrorisme djihadiste et de l’Iran. Début juin, ces deux capitales, imitées par Manama et Le Caire, ont rompu leurs liens diplomatiques et économiques avec le Qatar. Sa seule frontière terrestre ayant été verrouillée par l’Arabie saoudite, et l’accès au port dubaïote de Djebel Ali lui étant désormais interdit, la cité-Etat a dû mettre en place de nouvelles lignes de ravitaillement, par la mer et les airs, à partir de la Turquie, de l’Iran et du Pakistan ».

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