Vous connaissez l’histoire du conseil d’administration d’une entreprise qui doit boycotter Israël? Je vous la raconte

Une société spécialisée dans des produits high-tech reçoit de grandes pressions pour arrêter d’exporter vers Israël. Des fonds de pension, le BDS, des clients du Golfe exigent ce boycott.
Israël ne représente pas un gros marché pour cette entreprise, moins de 0,1% de son chiffre d’affaire. Pour Israël, c’est bien plus embêtant car cette société est la seule à proposer ce produit… Le conseil d’administration se réunit pour valider la décision du boycott.

Les 20 membres sont présents. Afin que la décision soit validée, l’unanimité est requise. La santé de l’entreprise en dépend. Business is Business. Chacun des membres du conseil vote. Le premier vote pour le boycott, le second aussi, etc. Jusqu’au dix-neuvième. Vient le tour du vingtième membre de voter. C’est aussi le plus âgé.

– Mesdames et messieurs, je ne peux pas voter pour ce boycott.
– Ah bon? dit l’un des membres, et pourquoi donc? Nous avons de grande pression pour boycotter, on risque de perdre des clients et des fonds de pension menacent de retirer leurs investissements! On ne peut pas faire de sentiments avec ça…
– Attention, répond celui qui refuse de voter, il n’y a aucun sentiment dans ma décision, mais une pure décision de businessman. Il me semble qu’aucun d’entre vous ne connait Israël, car je vais vous dire ce qu’il va se passer. Nous allons retirer nos produits, et que pensez-vous que les Israéliens vont faire? Ils vont faire ce que la logique impose. Ce que nous ne leur vendons pas, ils vont le fabriquer eux-mêmes. Ils vont y mettre toute leur intelligence, comme ils l’ont déjà fait dans ce genre de situation.
Et comme ils n’ont pas les mêmes moyens, ils vont trouver des méthodes pour produire moins cher, et de manière plus efficace. Et comme ce sera moins cher, ils vont à ce moment pouvoir vendre le même produit que nous, juste moins cher, et avec de meilleures marges, et ne pensez pas que j’invente, ils ont des ingénieurs de premier ordre, qui trouvent des solutions auxquelles nous ne pensons même pas. Ainsi en pensant boycotter un pays qui pèse pas lourd dans notre chiffre d’affaires, nous allons en réalité nous créer un concurrent, et pas des moindres qui risque de plomber nos bénéfices dans les prochaines années…
– Alors que devons-nous faire? demanda un autre membre.
– Je vais vous le dire, poursuivi-t-il, nous allons faire ce que tout bon businessman devrait faire : maintenir notre avance et nous prévenir de la concurrence… en investissant en Israël.

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