L’Israélien a tendance à dépenser beaucoup d’argent dans les paris et jeux de hasard. En Israël, le secteur du jeu est un des plus importants des pays de l’OCDE et il ne cesse de s’étendre : en 2016, il engrangeait 2,5 milliards d’euros.
Aujourd’hui, le gouvernement israélien cherche à freiner l’essor de ce marché : les machines à sous sont en passe d’être interdites (même si la Cour suprême a provisoirement suspendu d’interdiction à la demande des distributeurs) et les paris hippiques sont aussi en passe d’être mis hors-la loi.
Les députés israéliens ont décidé début 2017 :  les paris sur les courses hippiques seront mis hors-la-loi. La commission des Réformes de la Knesset avait discuté de la proposition du gouvernement de limiter les jeux et paris en Israël. Après avoir interdit les machines à sous, ce sont les paris sur les courses hippiques qui seront mis hors-la-loi.
C’est en 2011 que la Knesset a autorisé les paris sur les courses hippiques. Comme de telles courses n’existent pas en Israël, le joueur mise sur des courses qui ont lieu dans des pays étrangers, notamment en Angleterre et en Irlande.
Le ministère des Finances a fait marche arrière ; il exige l’arrêt immédiat des paris hippiques, essentiellement pur éviter que les populations les plus défavorisées ne consacrent un budget trop important aux jeux de hasard.
« Personne ne peut accepter que les allocations sociales versées aux plus démunis reviennent dans les caisses de l’Etat sous la forme de paris » expliquait le président de la commission des Réformes de la Knesset.
La décision du Trésor a soulevé l’opposition virulente des distributeurs : la suppression des paris sportifs porterait atteinte à 1.800 points de vente et se traduirait par de nombreux licenciements. Sans compter un manque-à-gagner estimé à 100 millions de shekels (25 millions d’euros) pour la Société israélienne des Jeux.
Jacques Bendelac

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