Des lecteurs d’IsraelValley nous ont demandé de transmettre des données sur les relations commerciales entre Israël et la Jordanie. Nous présentons un article publié par Le Point qui n’a pas pris une ride. Danièl Kriegel : « La scène est devenue courante. En direction ou venant du port de Haïfa, des convois de plus en plus nombreux de camions immatriculés en Jordanie ou en Turquie, avec panneaux lumineux et escorte policière, encombrent les routes du nord d’Israël.
Selon  lepoint.fr : « Ces véhicules, dont des camions frigorifiques de modèles parfois vieillots, sont un nouvel axe d’import-export entre la Jordanie, la Turquie et aussi l’Irak, avec qui Israël est techniquement toujours en guerre.
Dans le passé, les échanges commerciaux du royaume hachémite avec l’Europe ou la Turquie se faisaient majoritairement par voie terrestre, à partir du port syrien de Lattaquié et surtout de celui, plus au sud, de Tartous. Il y a deux ans, le conflit en Syrie est venu tout bouleverser.
En raison de l’impossibilité d’assurer la sécurité des chauffeurs et de leur cargaison, les trois pays concernés ont dû chercher des solutions de rechange. Divers trajets, évitant le voisin en guerre, ont été envisagés. Mais ils étaient trop longs ou dangereux. Les Jordaniens, suivis très vite des autorités d’Ankara, se sont donc tournés vers Israël en lui demandant d’utiliser son territoire comme « corridor commercial ».
Après de longs débats avec le Shin Bet, qui s’inquiétait de la dimension sécuritaire du projet, et sous la pression du ministre israélien de la Coopération régionale, une centaine de poids lourds jordaniens ont d’abord été autorisés à entrer en territoire israélien. Depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter.
Concrètement, les véhicules entrent par le poste-frontière jordano-israélien Sheikh Hussein, dans le nord du pays, où ils subissent des contrôles de sécurité. Une fois passés, ils roulent par convoi de dix camions en direction du port de Haïfa, situé à 80 kilomètres. Quant aux exportations turques à destination de la Jordanie et de l’Irak, elles arrivent par camions transportés en ferry jusqu’à Haïfa. Une fois débarqués, les véhicules se rendent en Jordanie via ce même terminal frontalier de Sheikh Hussein.
Il y a cinq ans, avec l’octroi d’un nouveau permis autorisant les camions jordaniens à rouler sur les routes israéliennes, le nombre des passages a été doublé, passant de 3 500 par an à 6 400″. 

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