Tel-Aviv (Youval Blumenthal). De très nombreuses entreprises israéliennes sont vendues actuellement à des multinationales Américaines, asiatiques… mais Mirabilis reste toujours le grand mythe du hightech israélien. Au cours d’une partie de ping-pong, trois jeunes gens ont l’idée de créer un programme permettant aux utilisateurs d’Internet de savoir qui, parmi leurs amis, sont «en ligne» et de communiquer directement avec eux. Rapidement créée, leur entreprise est très vite revendue à America Online. Pour 407  millions de dollars. Les quatre amis sont multimillionnaires à 26 et 27 ans.
Mirabilis a été créée en 1996 par Arik Vardi, Yair Goldfinger, Sefi Vigiser et Amnon Amir et qui a conçu et développé le logiciel de messagerie instantanée ICQ. AOL a maintenu l’indépendance de ICQ et d’AOL Instant Messenger (AIM) pour donner l’illusion d’un marché concurrentiel. En 2009, elle appartient à l’entreprise Time Warner et en 2010 est revendu à l’entreprise russe Mail.ru.
PROPOS DE YOSSI VARDI (le père de Arik Vardi) dans La Tribune (Copyrights) :
Comment décririez-vous l’esprit d’entrepreneuriat israélien ?
La communication, l’irrévérence et le goût du risque sont les trois piliers. Le sens de la communication et du réseau vient essentiellement de l’armée. Pendant trois ans pour les garçons, deux ans pour les filles, les jeunes se voient confier de grandes responsabilités, ils vivent et travaillent ensemble, discutent et créent des contacts qu’ils garderont toute leur vie. Il est fréquent qu’un jeune de 18 ou 20 ans soit amené à prendre des décisions lourdes de conséquences pendant cette période. Cela forge leur maturité et leur apprend comment communiquer. D’ailleurs, lorsqu’une startup échoue, la raison est souvent l’incompétence sociale, c’est-à-dire une mauvaise communication qui n’a pas permis d’extirper le potentiel du projet.
L’irrévérence est aussi l’un des piliers de la mentalité israélienne. Nous n’avons pas du tout le culte de l’autorité, ni de la hiérarchie, car ces postures sociales inhibent la créativité. Un employé peut dire au patron que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire les choses, et le patron va l’accepter si l’employé sait de quoi il parle. Ce mode de fonctionnement surprend beaucoup certains immigrés quand ils débarquent ici !

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