Tel Aviv (Daniel Rouach). Spécial IsraelValley. Les Nations unies ont publié la nouvelle édition de son Global Cybersecurity Index qui compile les données issues d’un sondage auprès de nombreux pays, afin d’évaluer leur sensibilisation et leurs politiques mises en place en faveur de la cybersécurité, au sens large. A notre grande surprise Israël, qui s’autoproclame leader mondial en cyber sécurité, ne figure pas dans les 22 Etats leaders du secteur.

Les israéliens auraient-ils négligé de répondre au questionnaire de l’ONU ? Cela est tout a fait possible car les réalisateurs de l’index, dans certains cas, répondent  sans demander l’avis de personne lorsque les questionnaires n’ont pas été transmis à temps par les Etats membres. (DR)

Selon zdnet.fr : « La cybersécurité n’est pas qu’une affaire de patch et de sociétés. À l’échelle des gouvernements, c’est tout un ensemble de facteurs politiques, législatifs et organisationnels qu’il convient de prendre en compte pour protéger correctement les infrastructures et leurs usagers.
C’est précisément ce que cherche à évaluer l’ONU à travers son Global Cybersecurity Index : à travers un sondage envoyé à la plupart des pays, l’Organisation des Nations Unies tente de déterminer le développement de plusieurs points. L’étude est structurée autour de cinq point précis : la présence d’un cadre légal, de compétences techniques, d’une organisation dédiée des services de cybersécurité, mais aussi l’implication au sein des structures de coopérations interétatiques ainsi que le potentiel de montée en gamme des pays sondés.
Au total, 134 pays sur les 193 pays membres ont accepté de répondre au sondage envoyé par l’ONU aux sondés. Les pays qui n’ont pas pris la peine de répondre aux questions posées ne sont pour autant pas exclus du classement : les auteurs du rapport se sont appuyés sur des données en source ouvertes pour « combler les blancs » et intégrer l’ensemble des pays membres de l’ONU au sein de l’étude.

L’Estonie reste en tête

Sans surprise, les pays africains sont à la traîne sur ces sujets. Si dans l’ensemble, l’Europe et l’Amérique du Nord sont parmi les mieux classés au sein de l’index, l’Asie et l’Amérique du Sud présentent des résultats plus disparates avec certains pays jouant le rôle de leader, tandis que d’autres accusent de graves lacunes.
En Europe, c’est évidemment l’Estonie qui décroche la première place du podium. Ce pays a en effet décidé de placer le développement de l’informatique et des réseaux au cœur de sa politique, et l’attaque informatique massive subie en 2007 en a fait un précurseur sur le plan de la cybersécurité.
C’est d’ailleurs en Estonie, dans la ville de Tallinn, que se trouve le centre de coopération de cyberdéfense de l’Otan. La France décroche de son côté la seconde place de ce classement, les auteurs du rapport saluent ainsi les efforts de l’Anssi, et notamment le score du pays en terme de capacité à monter en gamme et à sensibiliser sur les questions de cybersécurité.
Outre Atlantique, les États Unis mènent la danse, suivis de près par le Canada. Le Mexique décroche la troisième position, mais accuse un écart sensible avec les scores des deux premiers dans plusieurs catégories.
En Afrique, c’est la république de l’île Maurice qui décroche la première place, suivi par le Rwanda en deuxième position et le Kenya en troisième. Au Moyen-Orient, c’est le Sultanat d’Oman qui décroche la première place, tandis que Singapour rafle la première place du classement pour les régions asiatiques.
Le guide incite donc les pays à développer leur prise en compte de ces problématiques, et rappelle qu’un haut niveau de déploiement des réseaux et de l’informatique ne signifie pas automatiquement que cet investissement se répercute sur les capacités du pays en matière de cybersécurité ».

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