Benyamin Netanyahou ne se rendra pas en août 2017à Bâle, où le congrès sioniste mondial songeait à commémorer les 120 ans du mouvement à l’origine de la création de l’Etat d’Israël. Les raisons « officielles » : un coût trop élevé de la sécurité. En fait Bâle n’avaient pas souhaité célébrer cet évènement. Un vrai fiasco…
Selon letemps.ch (avant l’annulation de la visite potentielle de Netanyahou) : « Fin février, une délégation israélienne s’est rendue en Suisse pour discuter de cette possibilité avec les autorités locales et fédérales, comme le révélait la Basler Zeitung. Au cours de cette discussion, la possibilité d’un événement de grande ampleur auquel participerait le premier ministre israélien, mais aussi des chefs d’Etat européens, a été mise sur la table. A ce jour, il n’y a toujours pas de demande ni de liste d’invités officielle, ce qui n’a pas empêché les autorités bâloises d’accueillir froidement ce projet.

200 policiers, 10 millions de francs

Le temps presse et les autorités bâloises, chargées en collaboration avec la police fédérale d’évaluer si la ville est à même d’assurer la sécurité d’une telle manifestation, ont d’ores et déjà fait leur calcul: ce congrès nécessiterait la mobilisation de 2000 policiers et coûterait 10 millions de francs. Une évaluation basée sur l’expérience menée lors de la conférence ministérielle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), en 2014, qui avait amené dans la cité rhénane 53 ministres des Affaires étrangères et près de 1200 délégués de 57 Etats membres. Alors, quelque 1000 policiers et 3600 soldats de l’armée avaient été mobilisés.
«Pour organiser un congrès de cette ampleur, nous aurions besoin d’un an et demi de préparation et d’une participation financière de la part de la Confédération. Un événement de plus petite taille serait souhaitable» souligne Marco Greiner, porte-parole du gouvernement bâlois. Berne, de son côté, attend que le premier ministre Benyamin Netanyahou envoie une lettre à la présidente de la Confédération Doris Leuthard, avant de se prononcer. Quant à l’ambassade israélienne, elle confirme qu’elle «explore» encore la «possibilité» de tenir ce congrès. «Rien n’a été décidé officiellement», communique-t-elle.
Au parlement, en revanche, le projet israélien a déjà suscité des réactions. Le conseiller national Carlo Sommaruga critique une «instrumentalisation politique» destinée à faire de la Suisse une plateforme internationale de «promotion de la politique israélienne d’annexion des territoires palestiniens, qui sape la solution de paix de deux Etats promue par l’ONU et la Suisse». Une éventualité qui n’est sans doute pas étrangère aux inquiétudes du gouvernement bâlois, dominé par la gauche ».

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