Tel Aviv ( Michael Cohen-Salmon). L’Ukraine est devenu en moins de cinq ans le pays qui collabore le plus avec Israël dans le domaine du hightech. La raison est simple : les nombreux ingénieurs ukrainiens, très appréciés dans la Start up Nation, coûtent bien moins cher que les israéliens.
Les Ukrainiens collaborent avec l’écosystème israélien sans le barrage de la langue. En effet, de nombreux juifs Russes sont installés en Israël dans le hightech. Ce sont eux qui administrent l’excellente relation Ukraine-Israël.
Dans Libération : « Recruter un informaticien spécialisé pour 10 euros de l’heure, mission impossible ? Plus maintenant, grâce au réservoir de talents que constitue l’Europe de l’Est et au coup de génie d’une PME américaine.
En banlieue de San Francisco, en Californie, les fondateurs d’oDesk ont su tirer profit de la Toile avec un système redoutable de simplicité : véritable bourse aux emplois, leur site propose aux programmeurs d’afficher gratuitement spécialités et expériences, et aux employeurs de présenter les projets pour lesquels ils recherchent un informaticien – et le salaire proposé.

Le travail est effectué à distance, surveillé en direct grâce au logiciel oDesk que doivent installer les programmeurs sur leur ordinateur, et finalement rémunéré via carte de crédit ou compte «paypal» par la boîte californienne, après avoir prélevé 10 % de frais de service à l’employeur.

«Sur le tas». Le système fait un tabac en Ukraine. Dans un pays héritier du système universitaire soviétique de grande qualité mais encore aux prises avec une économie chancelante, de nombreux étudiants en sciences pures ont troqué la physique ou les mathématiques pour apprendre l’informatique «sur le tas» et tenter leur chance comme programmeur. «L’ex-URSS et l’Inde constituent 60 % des 10 000 programmeurs qui font ou ont fait partie de notre réseau depuis le début de l’entreprise», confirme Gary Swart, président d’oDesk, depuis son bureau de Menlo Park.
Et pour cause : en Ukraine, un bon informaticien pourra difficilement dénicher un emploi à plus de 600 euros par mois, sauf dans les grandes compagnies internationales ayant pignon sur rue à Kiev, où les rares places sont disputées ».

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