Les autorités israéliennes ont accueilli avec un optimisme prudent la mise au ban du Qatar par l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Les mesures de rétorsion adoptées contre le petit émirat, parce qu’elles visent à sanctionner une attitude jugée trop conciliante envers l’Iran ainsi qu’envers «plusieurs groupes terroristes comme la confrérie des Frères musulmans, Daesh et al-Qaida», sont à première vue de nature à satisfaire l’État hébreu.
Elles vont dans le sens d’un rapprochement attendu avec les grands pays arabes sunnites au nom de la lutte contre un ennemi commun. Mais certains observateurs redoutent que ces pressions ne conduisent le Qatar à remettre en cause son aide financière à la bande de Gaza – au risque d’asphyxier totalement le Hamas et de précipiter ainsi une nouvelle spirale de violence.

Israël voit des «bons côtés» dans cette crise

Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a voulu voir les «bons côtés» de cette crise. «Les États arabes comprennent que le véritable danger pour la région n’est pas Israël mais l’Iran», a-t-il déclaré devant la Knesset.
La quarantaine imposée au Qatar, a-t-il ajouté, «crée de nombreuses possibilités pour coopérer dans la lutte contre le terrorisme. Israël est plus qu’ouvert à ce sujet, et la balle est désormais dans l’autre camp.»
Les discrètes relations nouées entre l’État hébreu et plusieurs pays sunnites de la région, en particulier dans le domaine de la sécurité et du renseignement, se sont intensifiées au cours des cinq dernières années.
L’Arabie saoudite et ses voisins refusent d’officialiser ces partenariats aussi longtemps qu’Israël n’acceptera pas la création d’un État palestinien dans les frontières du 4 juin 1967. Mais Donald Trump semble déterminé à surmonter ces blocages pour créer un front uni contre le terrorisme.

Le Figaro (Copyrights)

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